Quel monde choisir
Le monde, mon monde…
Le monde, c’est traverser la pièce emporté par la violence, c’est trembler jusqu'à ce faire dessus.
Mon monde, c’est rêver d’être loin, très loin.
Le monde, c’est penser qu’il suffit d’un pas de côté sur un sentier de montagne pour tout arrêter.
Mon monde, c’est tomber amoureux d’un instrument : le violon.
Le monde, c’est transformer même l’apprentissage du violon en quelque chose de froid et scolaire, où l’adulte n’écoute pas.
Mon monde, c’est de rêver jouer des musiques arabes, tsiganes, au coin du feu, et voir les gens danser.
Le monde, c’est subir les coups, la violence, sans comprendre pourquoi.
Mon monde, c’est imaginer des oiseaux mécaniques, des machines à vapeur.
Le monde, c’est se demander si on a le droit d’être soi-même.
Mon monde, c’est inventer un vélo amphibie, un four à popcorn, une machine à graver des vinyles.
Le monde, c’est ne pas pouvoir parler, craindre les réactions et s’enfermer dans le silence.
Mon monde, c’est fuir dans mes rêves, me parler à moi-même.
Le monde, c’est avoir envie de ne pas s’arrêter au passage piéton, traverser en espérant que tout s’arrête.
Mon monde, c’est m’accrocher à mes rêves.
Le monde, c’est entendre : « Pourquoi fais-tu toujours les choses différemment des autres ? »
Mon monde, c’est me plonger dans les histoires de ma grand-mère.
Le monde, c’est avoir du mal à trouver sa place.
Mon monde, c’est choisir de garder une âme d’enfant pour continuer à rêver l’impossible.
Le monde c’est d’en prendre toute sa violence avec la radio des adultes qui tourne en boucle
Mon monde, c’est rêver d’une magie capable de rendre toutes les armes inutilisables.
Le monde, ce sont ces trajets interminables en voiture.
Mon monde, c’est inventer une voiture volante pour effacer les distances en un instant.
Mon monde, c’est parfois ne plus savoir si un souvenir vient du réel ou d’un rêve.
Mon monde, c’est croire que tout est possible.
Je crois que je préfère mon monde…
Auteur : L’écho d’un regard